Cette œuvre contextuelle de l’artiste pluridisciplinaire Wadi Mhiri est le fruit d’une résidence contextuelle de 2 mois au Kef. Elle redonne vie à une ancienne prison du Kef de la Kasbah, récemment restaurée, recréant les traces du passage des prisonniers de l’époque ottomane à aujourd’hui en passant par la période de la colonisation française.
L’artiste propose une réalité additionnelle qui permet à la fois d’expérimenter l’horreur du monde carcéral telles que l’obscurité, l’exiguïté des cellules, l’emprisonnement du corps… et d’explorer la pensée des prisonniers, leur imaginaire, grâce à un jeu constant entre oppression et émotion, mémoire et création, contrainte et liberté. A partir de divers moyens et supports techniques et matériels— photos, objets, lumière, son, archives, les cellules deviennent des espaces mentaux autant que physiques qui actualisent la citation de Romain Rolland « Créer, c’est tuer la mort ».
A propos de Wadi Mhiri
Artiste pluridisciplinaire né et résidant à Tunis. Ses œuvres sont créées pour des sites spécifiques qui se transforment en un système de relations interactives. Ce qui constitue « l’œuvre » n’est plus le matériau ou le médium, ni la représentation visuelle ou picturale, mais ce qui est perceptible par nos sens et notre conscience en tant que système unique.