Nos projets :


1/ Street Art Museum : Uthina, mythes et légendes (en collaboration avec Unesco), 2017/2018

 

C’est un projet qui a donné une occasion à des jeunes participants la possibilité de développer un projet de médiation culturelle numérique à travers la mise en place d’un programme soutenant la renaissance et la reconnaissance des arts urbains en Tunisie.
Pour saisir les effets et les impacts de cette forme d’action, l’équipe de Museum Lab et ses partenaires ont entreprit dans le cadre d’un atelier multidisciplinaire l’implication d’un groupe de jeunes tunisiens à la mise en valeur du patrimoine culturel par des moyens innovateurs, portant une alliance entre art, nouvelles technologies et histoire. Le résultat est constitué d’activités au croisement de la vidéo, de l’architecture, de la scénographie, de l’installation et du graffiti 2.0.
Le rendu final est une collection de fresques imaginée autour de scènes mythologiques en rapport avec les mythes et les légendes de l’antiquité. La collection constituée de tags, de graffitis et de pochoirs seront réunis pour raconter un scénario où les artistes et les participants donneront leurs propres interprétation des thèmes choisis et réaliseront une scénographie ludique, avec au final des œuvres participatives qui seront présentées au public sur les murs du capitole du site archéologique d’uthina et cela par projection en mapping vidéo. C’est justement l’intervention en animation 2d et 3d qui est l’enjeu que va porter le projet en faisant animer les travaux des participants.
La technique du vidéo mapping permettra de projeter des images virtuelles sur les murs du capitole en transfigurant les graffitis réalisés et en leur donnant une nouvelle lecture.
L’atelier multidisciplinaire s’est déroulé lors de workshops dans une résidence d’artistes qui s’est faite sur place. L’exposition a donné à voir le résultat des travaux au capitole d’Uthina.
Réalisé en étroite collaboration entre les chercheurs et les acteurs de la médiation culturelle, les perspectives de ce projet se situent autour de la mise en liaison de pratiques artistiques innovantes pour le patrimoine, du développement de la médiation culturelle afin de surmonter les idées reçues sur l’immobilité de l’héritage culturel et de la réconciliation en apportant des qualifications aux jeunes en vue d’une insertion professionnelle.

Artistes intervenants :
Design Lab : Collectif d’artistes tunisiens qui réalise depuis une quinzaine d’années des performances artistiques pluridisciplinaires. Il œuvre à créer des passerelles entre arts sonores, arts visuels et arts scéniques.
Selim Tlili : Speed painter. Illustrateur.
Jawher Soudani aka Vajo : Street artiste et designer graphique.
Dorra Borgi : Artiste peintre, graphiste.
Skander Beldi aka Flask : Illustrateur graphiste.
Selima Angler : Artiste peintre.
2/ Bacchanale (en collaboration avec l’ambassade des Pays Bas), 2017

 

Imaginé en collaboration avec un partenaire créatif, Design Lab, Bacchanales est à la fois une invitation pédagogique et une expérience inédite pour une démonstration qui s’appuie sur la présentation d’un artefact, exemple d’un original d’une production antique.
Le contenu est développé à partir des cratères de Mahdia. Il consiste en une reproduction en format réel d’un vase grec à figures mythologiques, augmenté par une installation multimédia utilisée en tant que source d’information supplémentaire pour comprendre le mythe et réfléchir à son rôle dans la vie et la culture antique.
À l’aide d’un prototype de médiation numérique expérimental, nous avons montré que ces moyens d’exposition visent à améliorer l’expérience du visiteur et augmenter le temps d’interaction dans un musée.
L’artefact en question est un vase grec découvert lors d’une fouille sous-marine au large de Mahdia. Il illustre une musique sacrée, mêlant des sonorités variées jouant un rôle important, particulièrement dans la chronologie du mythe qui est mise en scène.
La richesse des instruments illustrés sur ce vase font de cet objet un chef d’œuvre dans le monde sonore de l’Antiquité. La simulation du registre des instruments semble ouvrir des perspectives stimulantes, comme le démontre le travail réalisé par le musicien Wissam Ziadi sur une musique disparue dont il a restitué quelques échos.
L’exposition fait appel à de multiples techniques dont les animations en 2D, réalisés par l’association Amavi en compagnie d’étudiants en multimédia, et les techniques audiovisuels de mapping vidéo réalisées par le collectif Design Lab. Ces pratiques numériques illustrent des procédés en constante évolution qui affluèrent des lectures de plus en plus futuristes de nos découvertes archéologiques.- Les vases grecs du Musée du Bardo : histoire d’une épave
Une cargaison d’un bateau antique a sombré au large de Mahdia vers le début du Ier siècle av.J-C. et comprenait un riche chargement d’œuvres d’art et d’éléments architecturaux dont l’ensemble a posé de nombreuses questions aux chercheurs depuis sa découverte. Outre les copieuses colonnes et d’autres éléments de construction, le chargement était très hétéroclite, avec en particulier des vases grecs.
Les sculpteurs qui les ont exécutés se sont inspirés de spectacles de processions et de danses religieuses ou étaient représentés Dionysos et son cortège. Le cortège comportait des Satyres, des Silènes et des Baccantes dont la scène se déroule au-dessus de deux paires de masques de silènes.

- Artistes intervenants :

Facsimilé : Abdesslam Ayed et Majdi Hezbri
Animation 2D : Amavi
Mapping Vidéo à 360 degrés : Design Lab
Composition musicale : WissamZiadi
Voixoff :Wissal Laabidi
Régie de l’exposition : Moussa Himer
Stagiaires : Ferdaws Azzabi/ Ines Balouchi / Ameni Hammami / Amira Chihaoui
3/ Les voix de la mémoire : Mémorial des prisonniers politiques en Tunisie (en collaboration avec The International Center for Transitional Justice), 2018

 

Si l’exposition s’intitule Les voix de la mémoire, on comprend vite pourquoi : les œuvres forment un monde, un univers en perpétuel lien avec des confessions de femmes en relation avec les persécutions du passé.
Ce sont elles qui se sont mobilisée autour de ce qu’on appelle « la récupération de la mémoire collective dans le but de réhabiliter universellement la mémoire des victimes de la dictature et de favoriser ainsi le transfert des connaissances entre les générations.
En coopération avec le Centre International de la Justice Transitionnelle (ICTJ), et l’Université de Birghinham, Museum Lab participe à ces débats mémoriels à travers un discours muséal constituée de récits de vie et de témoignages oraux collectés sur le sujet des perspectives des femmes Tunisiennes sous la dictature, en particulier l’expérience d’emprisonnement (réelle et métaphorique) et le lien entre le passé et présent.
Les voix de la mémoire est une exposition qui comprend trois volets dédiés à la connaissance, à l’émotion et à la réflexion, autour des droits humains. Ce parcours de visite aborde, à partir d’histoires, notamment entre 1984 et 2010, un exemple de mise en œuvre, sur un territoire, d’un régime qui a déshumanisé des individus. Leurs récits correspondent aux différentes intentions, déclarées ou implicites, de cette exposition qui veut aborder toutes les facettes de ces personnages et de leurs temps.
Après plus de d’un an d’échanges, de débats, d’esquisses, on a conçu une représentation muséographique d’un discours qui reflète la complexité de l’histoire. Par ce résultat, on a essayé d’offrir à la Tunisie et, par extension, à l’ensemble du monde contemporain un instrument de réflexion nécessaire à un sujet aussi important et essentiel pour institutionnaliser et reconnaitre les femmes « victimes indirectes » de la dictature et par là,  l’impact de la dictature sur la femme.
Lieu d’histoire vivante, Les voix de la mémoire est riche de reflets du temps remémorés par les scénographes Marouen et Taieb Jallouli, par la lumière d’Ahmed Bennys, par les créations sonores de Wissam Ziadi et par un parcours didactique alterné d’œuvres contemporaines réalisées par Wiam Haddad, Salma Wahida, AbdesslamAyed, Nabil Saouabi, Lasaad Ben Sghaier et Najah Zarbout.Cependant, les mémoriaux ne sont pas toujours acceptés tels quels par les visiteurs. Ils invitent évidemment à la réflexion, surtout quand il s’agit d’arts visuels qui transportent et exposent les représentations du passé. Une réflexion qui présentera des connaissances qui permettent au visiteur de mieux comprendre les engrenages et les mécanismes (préjugés, passivité, soumission aveugle à l’autorité…) qui ont conduit au pire. Le but est de susciter chez le visiteur une compréhension plus intime de situations complexes et une réaction intellectuelle constructive en le faisant passer par les diverses étapes d’un parcours immersif et multisensoriel.- Les voix de la mémoire :
La « mise en mémoire » d’un passé traumatique se constitue de discours, d’objets et d’images assignés auparavant au même univers. Les réflexions sur le processus de leur patrimonialisation notamment en contexte post-dictatorial par la « muséification » du passé se sont déroulées, lors d’un premier temps, lors d’ateliers organisés entre, le Centre International de la Justice Transitionnelle, l’Université de Birghinham et Museum Lab. Grâce à cette démarche les lieux de mémoires sont restés conservés en tant que preuves documentaires d’une existence, quant au mémorial, il fut construit à travers des œuvres, réelles et virtuelles.
Appréhender la mémoire face à l’enfermement et sous l’angle des extra-muros montre en quoi les expériences de détention sont émaillées de mise en scène de soi, constituant des quotidiens dont le plus commun est le traditionnel jour de visite qui s’allonge sensiblement et son amplitude se remplit d’émotion dans un parloir parvenu au fond d’un couloir, dans une salle dite de « l’Adieu ».
Durant ces expériences, le parcours produit des facettes qui tendent à rapprocher les mémoires individuelles et familiales vers plusieurs enfermements dans un seul théâtre où décors et acteurs déterminent un vécu. Ces ritualités et ces symboliques sous-jacentes se balancent dans l’exposition par des émotions allant de l’identification aux victimes au deuil commémoratif avant la libération finale dans un espace, de renforcement de la cohésion sociale, de la réconciliation et de l’inscription du passé traumatique dans le patrimoine.
L’exposition Les voix de la mémoire cherche encore à faire renaitre une transformation considérable, par la mise en place d’une salle de réflexion pour recueillir des témoignages servant à intensifier les enjeux dont elle fait l’objet. Dans un processus partagé d’écriture d’une histoire des persécutions dû à la dictature, une salle de collecte accueillera des témoignages spontanés sur la mémoire.
Pour enrichir cette première phase et donner une base possible à la collecte et au travail conséquent, les participants sont invités à remplir une charte de valeur avant la collecte des traces de leurs mémoire.L’idée de cette collecte est de créer un projet de pérennisation avec des artefacts, des expériences, des enseignements, des preuves, des documentaires, des archives, des photographies et des archives sonores à partir de mémoires collectées. Cette opération participative va nous conduire à porter une alternative pour la production de sources et leur utilisation pour l’écriture d’une mémoire collective. L’objectif de la salle de réflexion et du projet de pérennisation est d’éveiller le civisme des jeunes générations dans le dessein d’éviter le retour de la barbarie, de condamner les abus commis pendant la dictature, de reconnaitre le trauma partagé, la résistance et le triomphe face à la dictature.
La collecte est ouverte à toute personne intéressée à s’investir dans une réflexion commune et dans une action collective autour de la mémoire et souhaitant signer la charte des valeur d’ICTJ. Dans un premier temps, des médiatrices vont l’accompagner tout au long du processus d’élaboration et d’enregistrement d’un témoignage dans une salle de réflexion dont l’intention serait d’inviter les tunisiens à mener une réflexion sur la manière dont un espace muséographique pourrait aussi (re)présenter et construire une plateforme de mémorisation.
4/ Il était une histoire :

 

Média urbain éditorialisé. Il s’agit d’une plateforme de mise à disposition d’outils innovants de médiation urbaine qui accompagne les visiteurs dans la découverte du patrimoine immatériel du Kef.